Le mariage

Le mariage

Jusqu’à une époque récente, le mariage avait pour but principal de perpétuer le nom du clan et son culte ancestral. Il s’agit donc d’une étape importante non seulement pour le couple mais également pour les deux familles respectives.
Les familles qui désirent s’allier communiquent via des entremetteurs. Si la communication est positive, on échange les huit cycliques indiquant l’heure, le jour, le mois et l’année de la naissance du jeune homme et de la jeune fille. Si le résultat horoscopique est favorable, c’est que le couple est destiné à devenir mari et femme.

S’ensuivent trois rites essentiels : la demande en mariage, les fiançailles et la célébration du mariage.

Pour la demande en mariage, une délégation représentant la famille du fiancé rend visite à la future épouse. Cette rencontre permet aux deux familles de mieux se connaître, de vérifier le consentement de chacun, et d’établir des formalités pour les prochaines étapes de l’union.

Pour les fiançailles, une nouvelle délégation rend visite à la fiancée, apportant des offrandes destinées au culte des ancêtres de cette dernière. En effet, il est non seulement indispensable d’obtenir le consentement des parents de la future mariée, mais également celui des ancêtres défunts. Les offrandes sont obligatoirement composées de quelques chiques de bétel, de noix d’arec, d’un peu d’alcool de riz et de bâtons d’encens. Cela varie d’une région à l’autre.
 
Le mariage est une double cérémonie privée : devant l’autel des ancêtres de la famille de la fiancée et devant ses parents, puis devant l’autel des ancêtres de la famille du fiancé et devant ses parents. Le lendemain du mariage a lieu la « visite du deuxième jour » (Lễlạimặt) chez les parents de la mariée, visite qui constitue une occasion pour le marié de rendre hommage à ceux qui ont donné naissance à son épouse.
De nos jours, l’union libre devient le mot d’ordre des jeunes et le libre consentement une condition du mariage imposée par le législateur. Mais la famille joue toujours un rôle prépondérant dans le mariage. Les rites traditionnels et familiaux décrits ci-dessus continuent en effet d’être les principales étapes d’un mariage socialement correct, et le divorce, bien qu’il soit plus fréquent, ne peut avoir lieu si la grande famille s’y oppose. La structure familiale voulue et établie à travers des siècles par le confucianisme ne peut pas disparaître, malgré le modernisme et l’individualisme croissant, du jour au lendemain.
 
 
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